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347. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quatorzième. »

Regardez dans le fond d’un janséniste, vous y verrez que la doctrine de saint Augustin sur la grâce est à elle seule, plus considérable que tout le christianisme. […] « Allez à l’armée, lui écrivait-il, non comme un grand prince, mais comme un petit berger, avec cinq pierres contre le géant Goliath ; agissez continuellement dans la dépendance continuelle de l’esprit de grâce. […] Non que j’aie douté de ma sincérité : l’écrivain qui n’effacerait pas à l’instant ce qu’il ne tiendrait pas pour vrai, ne serait pas digne de ce nom ; mais peut-être, pour échapper aux séductions dangereuses, ai-je trop fermé les yeux aux grâces solides. […] Aucun moderne n’a mieux senti les grâces du paganisme que cet archevêque chrétien. […] Tout ce qu’il en savait et tout ce qu’il en pouvait voir, il l’a su et il l’a vu en prenant la plume, et il y est entré avec une aisance et une grâce charmantes.

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