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340. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIe entretien. Cicéron » pp. 81-159

IV Aucune forme de gouvernement, autant que la république romaine, ne fut propre à former ces hommes complets, tels que nous venons de les définir dans le plus grand orateur de Rome. […] Cicéron écrivait des poèmes, faisait des traités de rhétorique, défendait les causes au barreau, haranguait les citoyens à la tribune, discutait le gouvernement au sénat, percevait les tributs en Sicile, commandait les armées en Syrie, philosophait avec les hommes d’étude, et tenait école de littérature à Tusculum. […] répond insolemment le factieux ; est-ce donc un crime de vouloir donner une tête à la puissance décapitée de la multitude, quand le sénat, qui est la tête du gouvernement, n’a plus de corps et ne peut rien pour la patrie ?  […] Quel gouvernement est le nôtre ? […] Clodius, vainqueur, ou plutôt assassin de Rome, courut, la torche à la main, brûler le temple des Nymphes, dépôt des registres publics, afin d’anéantir jusqu’aux rouages mêmes du gouvernement.

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