Plutarque sortait d’une famille honorable, où le goût de l’étude et des lettres était héréditaire. […] Mais la décadence du goût, le faste des paroles altèrent souvent son génie. […] Son goût si juste et si délicat dans l’analyse des anciens orateurs l’abandonnait alors, ou ne lui servait pas ; car il lui manquait la grande inspiration de l’éloquence, sans laquelle les leçons du goût ne sont rien. […] Il fut, je n’en doute pas, un des modèles de Shakspeare, pour l’élégance comme pour le faux goût. […] La musique était une de ses distractions ; il touchait de l’orgue, et chantait avec goût.