Comment pourrait-on soupçonner qu’en sa qualité de Français il pût être jaloux du gouvernement, de la prospérité, du bonheur ou de la gloire des Vénitiens ? […] Daru se retrouvait ici poète par un coin : Ce serait un triste emploi de l’érudition, disait-il, de ne la faire servir qu’à répandre des doutes sur l’histoire et à détruire ces traditions nationales qui entretiennent chez les peuples l’amour de la gloire et de la patrie… Et que peut-il y avoir d’utile, par exemple, dans les efforts de je ne sais quel érudit qui a entrepris de prouver aux Suisses que Guillaume Tell n’a jamais existé ?