/ 2557
1378. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXIXe entretien. Tacite (2e partie) » pp. 105-184

« C’est la première fois que Rome se déplace ainsi, dit Tacite : car, depuis le divin Auguste, le peuple romain avait combattu au loin pour l’ambition ou la gloire d’un seul homme ; sous Tibère et sous Caligula, on n’avait eu à gémir que des calamités de la paix ; la révolte de Scribonianus contre Claude avait été découverte et étouffée au même instant ; c’étaient des murmures et des paroles qui avaient expulsé Néron, plutôt que les armes. […] Le vieux roi de Rome, Tarquin, avait consacré ce temple pour obtenir la protection des Dieux dans la guerre contre les Sabins ; il en avait jeté les fondements, plutôt dans la vue de notre future grandeur, que dans les proportions encore si modiques du peuple romain ; ensuite Servius Tullius, avec le concours de nos alliés, et Tarquin le Superbe, avec les dépouilles de Suessa, avaient construit ses murailles ; mais la gloire d’élever ce chef-d’œuvre était réservée à la liberté. » XXI Les Vitelliens, vainqueurs au Capitole, égorgent les partisans de Vespasien, surpris dans le temple. […] « Quelques-uns lui reprochaient d’être trop avide de gloire, dernière faiblesse, en effet, dont les plus sages se dépouillent après toutes les autres.

/ 2557