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828. (1902) Le chemin de velours. Nouvelles dissociations d’idées

Ils vivent dans les plaisirs comme gens qui les veulent tous goûter par avance. […] Il n’y a pas des honnêtes et des malhonnêtes gens ; il y a des gens malades et des gens sains, avec toutes nuances qui se peuvent imaginer dans l’intervalle. […] Des gens arrivaient, incrédules, tout à coup apercevaient autour de sa tête le halo d’une auréole. […] La foi de ces gens auréolait leur sottise. […] Oui, une grande hôtellerie de la souffrance et le malade un hôte et l’objet de toutes les attentions, un être humain maître de sa demeure passagère et non pas le numéro sinistre sous lequel les gens à pendules et à bronze d’art sourient que meurent les vieilles gens dont ils ont dévoré la vie.

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