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1089. (1933) De mon temps…

Il savait comment les gens d’alors vivaient, comment ils agissaient, dormaient, mangeaient, tuaient, aimaient, mouraient ; leurs attitudes dans la douleur et dans la joie, dans la débauche ou la prière. Catholiques ou protestants, gens de cour, de ville ou des camps, gentilshommes ou bourgeois, il n’ignorait rien d’eux. […] Il n’était impitoyable qu’en paroles et avec une certaine affectation, sinon envers les gens qui écrivaient en mauvais français. […] Il y aurait une amusante étude à faire sur les trois manières de ces redoutables virtuoses de l’épigramme, ainsi que l’on nommait jadis ces sortes de jugements en raccourci portés sur les gens et les faits. […] Ce n’est pas une mince besogne, car les gens vertueux sont nombreux en France, si nombreux que l’Académie ne peut pas les récompenser tous.

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