Anacréon nous plaît avec justice, parce qu’il est ou qu’il passe pour le créateur de son genre : mais dans un petit genre tel que le sien, où celui qui invente, épuise, l’original est quelque chose, et les copies ne sont rien. […] parce que ce langage est inventé depuis près de trois mille ans, et que le genre d’idées qu’il renferme est devenu fastidieux. […] Il en est de même de plusieurs genres de poésie. […] Mais dépouillé de ces ornements, et réduit à lui-même, ce genre est devenu bien froid sur le papier. […] Mais pourquoi notre siècle, en se refroidissant sur l’églogue, semble-t-il se refroidir aussi sur le genre le plus opposé au bucolique, sur le genre de l’ode ?