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492. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »

Il vécut comme suspendu dans le vide, n’ayant plus les goûts qui, sans jamais le contenter, l’avaient du moins tenu occupé de recherches ou distrait par la réputation, et n’ayant pas encore cette curiosité des choses de la foi qu’il devait garder jusqu’à la mort. […] Je tiendrais la chose impossible, si, après ce que j’ai vu de vos pères, je ne savais pas qu’ils peuvent faire facilement ce qui est impossible aux autres hommes. » Ailleurs, l’interlocuteur se montre impatient d’en savoir plus ; il excite le père, qui voudrait bien garder quelque chose du secret de la société. […] Dans ces dix lettres, il avait mis son esprit au service d’une cause qu’il n’avait pas choisie ; les suivantes, il les écrit pour son compte, et quoiqu’il continue de garder l’anonyme, son humeur le désigne à tous. […] Après sa mort, on trouva ce parchemin cousu à la doublure de son pourpoint, « Il le gardait très soigneusement, dit une note du père Guerrier, pour conserver le souvenir d’une chose qu’il voulait avoir toujours présente à ses yeux et à son esprit, puisque depuis huit ans il prenait soin de le coudre et découdre à mesure qu’il changeait d’habit. » Édition des Pensées, de M. 

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