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381. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LEBRUN (Reprise de Marie Stuart.) » pp. 146-189

Mais pour rester bon juge de la valeur de cette œuvre distinguée, pour ne rien méconnaître des mérites sérieux qu’on y salua si vivement à sa naissance, pour garder tout respect enfin à une pure impression de notre jeunesse, il y a à revenir aux circonstances mêmes où la pièce s’est produite, voilà plus de vingt ans, et au point de départ qui avait précédé. […] Sous l’Empire, il y avait cela de particulier : on pouvait faire des vers élégiaques, plus ou moins intimes, mais on les gardait, et en public, si on visait à la gloire, on ne donnait que des rimes grandioses sur des événements héroïques, sur des sujets qu’on s’appliquait à traiter. […] Alors, par une impression tout inverse, il eût été blâmé plutôt d’en avoir trop gardé. […] D’attente en attente, l’auteur garda sa pièce, qui ne fut pas imprimée, de sorte que le Cid d’Andalousie, dans la chronique littéraire et dramatique de notre temps, n’est plus qu’une vague rumeur et un nom96.

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