Tout se bornait à des phrases générales, à des applications puériles des mathématiques à ce qui est « matière de fait ». […] Une telle politesse implique un parti général sans lequel je ne conçois pas pour la vie d’assiette commode ; c’est que toute créature humaine, jusqu’à preuve du contraire, doit être tenue pour bonne et traitée avec bienveillance. […] Il m’est arrivé fréquemment, écrivant une lettre, de m’arrêter pour tourner en propos général les idées qui me venaient. […] Sans cela, certainement, je m’inclinerais reconnaissant devant des concours de circonstances où un esprit moins dominé que le mien par les raisonnements généraux verrait les traces d’une protection particulière de dieux bienveillants. […] Par suite de la chance particulière qui s’est étendue à toute ma vie et qui a fait que je n’ai rencontré sur mon chemin que des hommes excellents, je n’ai jamais eu à changer violemment les partis pris généraux que j’avais adoptés.