Ney demandait pour son chef d’état-major le grade de général de division. […] quand l’armée, habituée depuis six ans à un avancement sans exemple, voit de toutes parts des sous-lieutenants devenus rois, et des officiers très-ordinaires devenus généraux en six ans ! […] L’Autriche avait un grand général, l’archiduc Charles ; elle se gardait bien de l’employer. […] mon cher général, nous avons fait tous les deux une sottise ; si j’avais pu m’attendre à devenir le conseiller d’un général autrichien, je n’aurais certes pas quitté l’Amérique. » Jomini essaya, nous dit-on, de faire une distinction dans sa réponse et de se montrer plus désintéressé dans la question, mais il n’était pas éloigné de penser de même. […] Ces refus auxquels se heurtait Jomini auprès des généraux autrichiens devenaient journaliers.