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1294. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XI. »

Sophocle fui un autre Eschyle, non plus un soldat de Platée ou de Salamine, mais un général, un commandant (le flotte, descendant de ses honneurs militaires, non pour siéger au rang des juges qui décernaient la couronne dramatique, mais pour la remporter lui-même. […] Ici encore, ce que je n’entends pas nommer sur le sol d’Asie, ni dans l’île dorienne de Pélops, ce qui n’est pas semé d’une main morte telle, ce germe né de lui-même, qui fait peur aux épées, et qui fleurit surtout dans cette terre, ici croît la feuille de l’olivier, nourrice de la jeunesse, cette feuille que ni jeune ni vieux général ne déracinera de sa main : car toujours la regarde l’œil de Jupiter, maître du destin, et la prunelle de Minerve. […] Aristophane, en effet, ne ménage personne, pas plus les auteurs de dithyrambes que les généraux d’armée.

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