Veyne nous dit Gavarni très frappé de son état de maladie… Il craint chez lui certains désordres pulmonaires. […] La lune le frappa tout à coup en pleine figure, et cette lumière décomposant toute la chimie des teintures de son masque de beau, fit apparaître le dessous effrayant, pour ainsi dire, le cadavre, de son visage. […] Nous l’avons ce vieil ami devant nous, dans la voiture, et nous sommes péniblement remués et frappés au cœur, par sa faiblesse, l’abandon de son corps voûté, les quintes de sa petite toux de gorge qui ne cesse pas, la souffrance qui traverse visiblement l’expression de sa figure, l’absorption qui la fait muette, enfin tout cet aspect navrant d’un homme qui s’en va. […] Les aveugles jeunes et vieux, sous le gaz qui leur frappe en plein le crâne, de grandes ombres noires emplissant le creux de leurs yeux, jouent automatiquement quelque chose de criard et de plaintif, comme s’ils pleuraient le soleil.