Vue du côté français, cette guerre de 1870 est une tragédie mal faite dont l’action multiple se dissémine insaisissable sur dix théâtres à la fois. […] Eugène Réal, qu’ils chargent plus particulièrement d’exprimer leurs opinions, est un pauvre garçon flottant : tantôt il condamne la guerre, « vaste et criminel assassinat » ; tantôt il s’affirme qu’il fait, en assassinant, « son devoir de soldat, de Français ». […] Ils se demandent « comment concilier l’implacable antinomie » du devoir français et du devoir humain. […] Il n’y a pas de devoir d’Allemand, de devoir de Français, de devoir de Russe ; il n’y a que des devoirs d’homme.