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385. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Rivarol. » pp. 62-84

Cette ambition littéraire se marqua dans les deux premiers essais de Rivarol, sa traduction de l’Enfer de Dante (1783), et son Discours sur l’universalité de la langue française, couronné par l’Académie de Berlin (1784). […] Rivarol, nommons-le tout d’abord par son vrai nom, est un styliste ; il veut enrichir et renouveler la langue française, même après Buffon, même après Jean-Jacques. […] L’Académie de Berlin avait proposé, en 1783, pour sujet de prix la réponse à ces questions : « — Qu’est-ce qui a rendu la langue française universelle ? […] Sûre, sociale, raisonnable, ce n’est plus la langue française, c’est la langue humaine. […] Esprit tout littéraire, la nécessité l’avait fait triompher de sa paresse, et il se remit pendant son séjour à Hambourg à la composition de son Dictionnaire de la langue française, dont le Discours préliminaire parut en 1797.

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