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282. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’avenir du naturalisme »

Zola eut jusqu’ici la fortune regrettable d’être bassement et grossièrement bafoué par les uns, hyperboliquement grandi par les autres, en somme presque jamais compris dans sa véritable essence. […]   La fortune, bien que courte et relative, du naturalisme devait fatalement amener une vive réaction des éléments négligés, méprisés ou niés par lui. […] Après l’éphémère fortune du naturalisme, une autre jeunesse, se libérant à son tour des tutelles et des méthodes, est venue manifester son goût profond du rêve et son dégoût non moins profond de la vie. […] Si le sens profond de la réalité avait plus puissamment éclairé le naturalisme, il n’est pas imprudent d’affirmer que sa fortune serait autrement décisive aujourd’hui, et qu’il n’aurait pas laissé à d’autres le soin de faire triompher le réalisme pratique et vécu.

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