Telle sera à son dernier terme la paresse de La Fare : on hésiterait à en parler de la sorte, si l’on n’avait les preuves les plus fortes à l’appui, il faut que son exemple donne toute la moralité qu’il renferme. […] On lit, en effet, dans une lettre du chevalier de Bouillon à l’abbé de Chaulieu, qui était alors à Fontenay, en 1711 : Malgré votre peu d’attention pour moi, je ne puis m’empêcher, mon cher abbé, de vous assurer que vous n’avez point d’ami qui regrette si fort votre absence, et qui soit plus sensible à votre retour. Quand on a eu le plaisir de vivre avec vous, toutes les autres compagnies paraissent fort insipides ; je ne trouve presque partout où je vais que de languissantes conversations et de froides plaisanteries, bien éloignées de ce sel que répandait la Grèce, qui vous rend la terreur des sots. […] Peu après, à la date de 1712 (22 ou 29 mai), Saint-Simon écrivait : Deux hommes d’une grosseur énorme, de beaucoup d’esprit, d’assez de lettres, d’honneur et de valeur, tous deux fort du grand monde et tous deux plus que fort libertins, moururent en ce même, temps, et laissèrent quelque vide dans la bonne compagnie : Comminges fut l’un… La Fare fut l’autre démesuré en grosseur. […] Tu vero, Quinti, præceps quem forte juventus Incautum abripuit, legique inimica voluptas, Aut acris vigor ingenii, plerumque recusans Cum populo sentire, jugo subduxit, et ævi Impulit æterni magnum tentare periclum, Pone modum, quæso.