C’est le passé qui fait le prix du présent et qui donne au présent sa forme. […] Il n’a pas su trouver une forme égale à ses rêves et à ses aspirations. […] Je ne sache pas qu’il y ait dans notre XVIe siècle rien de comparable en poésie, même pour la beauté de la forme, à telle ballade de Rutebeuf, de Charles d’Orléans et de Villon. […] Et d’ailleurs, si l’antiquité grecque et latine, aussitôt dévoilée, nous a séduits et subjugués, c’est sans doute que nous avions en nous l’instinct et le sentiment de cette forme accomplie et que nous y aspirions confusément. […] Car, avec ses formes, elle nous a imposé ses idées et ses sentiments, et, en les mêlant aux nôtres en trop grande abondance, elle a bien pu altérer pour un temps (dans quelle proportion ?