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901. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Les regrets. » pp. 397-413

C’est cette génération, accoutumée au pouvoir durant dix-huit ans, pleine encore de force, de capacité, d’intelligence, se ramifiant dans les classes élevées et dans les moyennes, qui, frappée à son tour, est malade en ce moment du genre d’irritation que je signale. […] « Ils avaient dû trouver, disaient d’ingénieux publicistes, dans leurs pensées toujours refoulées, un exercice qui doublait leurs forces. » C’était une erreur. […] Le remède à ce mal immodéré des regrets, quand on ne le trouve point dans une grande égalité d’humeur et dans le tempérament naturel, est dans le travail, dans l’occupation sérieuse et suivie, dans tout ce qui maintient la force et l’équilibre de l’esprit, et qui se communique à l’âme. […] Il est un exemple qui, depuis quelque temps, me frappe, et dans lequel il est impossible de ne pas reconnaître de l’élévation native et de la force : je veux parler de celui de M. de Lamartine.

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