Ces sortes d’autopsies morales ne se font pas sur une tombe récente, surtout quand celui qui y est entré était plein de force, de fécondité, d’avenir, et semblait encore si plein d’œuvres et de jours. […] Il en résulte cette habitude du labeur, cette perpétuelle connaissance des difficultés qui les maintient en concubinage avec la Muse, avec ses forces créatrices. […] Pour soutenir cette victoire, pour porter cette vogue, n’en être ni effrayé ni découragé, ne pas défaillir et ne pas abdiquer sous le coup comme fit Léopold Robert, il faut avoir une force réelle, et se sentir arrivé seulement à son niveau. M. de Balzac avait ce genre de force, et il l’a prouvé. […] Elle ne calomnie jamais la nature humaine, elle ne l’embellit pas non plus ; elle veut la rehausser, mais elle la force et la distend en visant à l’agrandir.