« Nul plus que nous, sachez-le, n’admire ces purs et mélancoliques poèmes semblables à de beaux lys au fond desquels tremble une goutte de rosée qui est une larme humaine ; dans cette goutte, un poète fait tenir tout un océan de douleurs, et c’est son triomphe d’éveiller dans l’âme de ceux qui le lisent une émotion fraternelle, mais pudique, voilée, mystérieuse, et s’exhalant simplement dans un soupir. […] Il crut d’abord de son devoir de se ruiner de fond en comble, et, cette besogne faite, il repartit pour sa province en laissant à ses amis stupéfaits l’impression du jeune homme le plus magnifiquement doué de sa génération. » Maintenant, après tant d’années de labeur et de misère, il est reparti pour un autre pays plus lointain, « celui d’où encore nul pèlerin n’est revenu ».