Il le voit personnellement et face à face, avec une foi absolue et indomptable. […] Ce sont celles d’un puritain moderne ; ce sont les doutes, les désespoirs, les combats intérieurs, les exaltations et les déchirements par lesquels les anciens puritains arrivaient à la foi : c’est leur foi sous d’autres formes. […] Les sens ne répondent pas, la foi ne répond pas ; seulement nous savons que c’est d’un mystère à un autre mystère, et de Dieu à Dieu1436. » II Cette véhémente poésie religieuse, toute remplie des souvenirs de Milton et de Shakspeare, n’est qu’une transcription anglaise des idées allemandes. […] Le plus rigoureux puritain a sa confession de foi ; sa représentation intellectuelle des choses divines. […] Pour me faire l’histoire du christianisme, il faut me montrer l’âme d’un saint Jean où d’un saint Paul, le renouvellement subit de la conscience, la foi aux choses invisibles, la transformation de l’âme pénétrée par la présence d’un Dieu paternel, l’irruption de tendresse, de générosité, d’abnégation, de confiance et d’espérance qui vint dégager les malheureux ensevelis sous la tyrannie et la décadence romaine.