Elle le voit ; il l’exhorte avec l’autorité du sang, des cheveux blancs, de la mort qui s’approche, à confesser la foi chrétienne. […] Zaïre balbutie ; sa foi n’est pas celle de Polyeucte, qui s’anime par son abondance et se fortifie par ses subtilités même. C’est la foi d’une fille obéissante ; elle croit par respect pour son père et par honneur domestique. […] La foi qui devient de plus en plus impérieuse, le sang que chaque minute fait parler plus haut, peuvent bien arrêter sur ses lèvres tremblantes les paroles trop tendres ; mais ils ne la forceront pas à simuler la trahison ou l’indifférence.