Il n’est ému qu’à fleur de peau ; la grande sympathie lui manque ; il ne sent pas l’objet tel qu’il est, complexe et d’ensemble, mais par portions, avec une connaissance discursive et superficielle. […] L’un compare sa maîtresse à toutes sortes de pierres précieuses et de fleurs. […] — L’herbe croît, la prairie est en fleurs — et le bois pousse. — Chante, coucou. — la brebis bêle après l’agneau, — la vache mugit après le veau. — Le taureau tressaille, — le chevreuil va s’abriter (dans la fougère). — Chante joyeusement, coucou, — coucou, coucou ! […] C’est à ce moment, comme aussi en France sous Louis d’Orléans et les ducs de Bourgogne, que s’épanouit la plus élégante fleur de cette civilisation romanesque, dépourvue de bon sens, livrée à la passion, tournée vers le plaisir, immorale et brillante, et qui, comme ses voisines d’Italie et de Provence, faute de sérieux, ne put durer. […] Est-ce que la vieille souche sur laquelle sont venues se greffer les brillantes fleurs continentales n’a produit aucune pousse littéraire qui lui soit propre ?