/ 1749
355. (1902) La formation du style par l’assimilation des auteurs

Ainsi on s’abstiendra de comparer quelqu’un à une fleur qui n’a vécu qu’un jour et qui s’est fanée le soir. […] On n’oubliait ni les fleurs ni les fruits. […] Voici la fameuse grotte tapissée de vigne, de cette vigne devenue vierge au cours des années ; voici les mille fleurs naissantes qui émaillent toujours les vertes prairies ; voici le doux nectar, la vie lâche et efféminée, la jeunesse présomptueuse ; voici « le serpent sous les fleurs ». […] La vie rieuse du rose s’épanouissait ensuite : le blanc-rose à peine teinté d’une pointe de laque, neige d’un pied de vierge qui tâte l’eau d’une source… fleurs en boutons, fleurs à demi ouvertes des lèvres soufflant le parfum d’une haleine tiède. […] Passe encore quand cette manie s’exerce sur des fleurs et des plantes !

/ 1749