Kora, jeune et pure vierge, fille de Damata, est ravie à sa mère à la fleur de ses jours par le dieu de l’abîme ou de l’enfer. […] « Les compagnes de Damayanti », dit le texte indien, « la voient pencher la tête comme une belle fleur qui languit sous l’ardeur du soleil du printemps, et qui fléchit langoureusement sur sa tige. » Elles avertissent son père, qui songe à lui donner un époux. […] Elle les voit, le regard immobile, portant une couronne de fleurs immobile comme leur attitude. […] Cette poésie indienne est vivante ; dans ses veines circule une sève ardente et riche, le feu créateur : ainsi se répand dans les feuilles et dans les fleurs du palmier de ces climats ce suc vigoureux qui fait végéter l’arbre, renouvelle sa tige, et se transforme en liqueur enivrante. […] Les dieux, par une pluie de fleurs qui tombe miraculeusement du ciel sur l’épouse, attestent la pureté de Damayanti.