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27. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XVII. »

Delà, le jugement hardi d’un moderne, qui a vu deux œuvres distinctes dans le texte conservé : une première œuvre antique, pure, délicate, n’offrant que la fleur du sujet, vingt-deux vers en tout ; puis une refonte, une paraphrase, formant le reste du poëme et pouvant s’en détacher. […] « C’est elle qui de l’éclat des fleurs peint l’année purpurine, elle qui, sous l’haleine du zéphir, soulève le sein gonflé de la terre en moelleux tapis, elle qui disperse ces ondes de rosée limpide que laisse le souffle de la nuit, larmes radieuses dans leur chute tremblotante. […] Vénus te prierait de venir toi-même, s’il était séant à ta virginité de voir, pendant trois nuits, des confréries en fête courir dans les bocages, entre des guirlandes de fleurs et des cabanes de myrte. […] « La déesse a prescrit de tenir séance sur un lit de fleurs d’Hybla. […] Hybla, épandez toutes les fleurs qu’apporte l’année ; Hybla, brisez les corolles des fleurs dans toute la vallée de l’Etna.

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