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242. (1875) Premiers lundis. Tome III « Les poètes français »

Ainsi s’est étendue indéfiniment la prairie des Muses ; on n’a rien tiré au cordeau ; quelques herbes folles ont pu, comme dans un champ naturel, se mêler agréablement aux fleurs. […] Si l’inévitable décadence, si la vieillesse du moyen âge se poursuit, elle est parfois bien ornée, et elle cache ses rides sous des fleurs. […] Selon Malherbe, il ne suffit pas de cueillir à pleines mains et de ramasser dans un pré de belles fleurs, il faut savoir encore les tresser. […] Ce n’est point en présence des grands monuments de l’art qu’on s’amuse à se baisser pour cueillir des fleurs. […] Que de fleurs on verra ici, moissonnées ou glanées dans ce riche domaine de récente et dernière culture, et par la main de ceux même qui en ont quelquefois fait naître !

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