Il est bien évident que, pour nous qui sommes restés fidèles à la vérité, de pareilles assertions peuvent être discutées et poussées, les unes après les autres, dans l’abîme tourbillonnant de l’inconséquence ; mais, quoi qu’il en soit, on n’en reconnaît pas moins, sous ces affirmations plus faciles à articuler qu’à prouver, les racines à moitié arrachées du catholicisme, le germe oublié que rien n’a pu étouffer, la trace de ces idées traditionnelles mal effacées d’abord et qui finiront par reparaître, lettre par lettre, comme les merveilleux caractères de quelque palimpseste divin. […] Impasse horrible, où les pouvoirs finissent un jour par s’acculer ! […] qui prouvait seulement, comme l’a remarqué un historien, la différence d’agir du protestantisme au xvie siècle et du protestantisme au xixe , et surtout le besoin retrouvé de l’union après la séparation consommée, c’est-à-dire, dans une donnée étroite encore mais qui finira par s’élargir, l’influence de cette idée d’unité qui tourmente la pensée universelle, et que Dieu a répartie dans tous les vents qui soufflent actuellement sur le monde, comme une semence de l’avenir. […] Comme Napoléon, — mort de cela et qui l’a avoué, — elle a choqué les peuples, et peut-être elle aussi, quoiqu’un État ait la vie plus dure qu’un homme, finirait-elle par en mourir.