/ 2479
1427. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. VINET. » pp. 1-32

En parlant des mots d’abord nobles, de quelques mots employés par Malherbe lui-même, mais qui finirent par être déshonorés dans un emploi familier, et qu’il fallut expulser alors de la langue de choix : « C’est le cheval de parade, dit-il, qui, sur ses vieux jours, est envoyé à la charrue20. » Ailleurs (préface du troisième volume), quand, voulant marquer que la poésie d’une époque exprime encore moins ce qu’elle a que ce qui lui manque et ce qu’elle aime, il dit : « C’est une médaille vivante où les vides creusés dans le coin se traduisent en saillies sur le bronze ou sur l’or, » ceci n’est-il pas frappé, de l’idée à l’image, comme la médaille même ? […] Non, je n’ai pu comprendre et votre âme et la terre Que de loin, quand les ans sont venus tout finir ; Et mon cœur n’a fleuri qu’autour d’un souvenir, Comme autour des tombeaux l’églantier solitaire !

/ 2479