Il va rejoindre ses compagnons d’exil ; il commence à trente-huit ans ce long et douloureux pèlerinage qui ne devait finir qu’avec sa vie. […] Mais, à son tour, le peuple, quand il crut que le monde allait finir, s’inquiéta fort de ce qui l’attendait par-delà. […] L’Église, qui avait vu d’abord d’un œil jaloux une telle exaltation du paganisme, avait fini, ne l’osant trop combattre, par s’en accommoder. […] Sans compter que votre poëte platonique finit par épouser sa servante. […] Ce qui, pour moi, donne à cette anecdote un intérêt très-grand, c’est qu’elle montre dans Gœthe enfant ce puissant instinct religieux, cette ardeur à chercher le lien entre le visible et l’invisible, entre le fini et l’infini, qui va dominer toute la vie de l’homme.