Quelques autres personnes du même cercle, hommes de gouvernement, adoptés d’abord par l’empire, fidèles jusqu’à la fin, respectueux toujours, laissés sur la grève bonapartiste quand l’empire leur remit, après son abdication, leur fidélité ; accueillis avec faveur par la Restauration, en 1814, et n’ayant pas cru devoir violer leurs serments parce que Bonaparte avait violé les siens en 1815. […] Son front était penché comme sous une pensée méditative ; ses traits étaient fins, comme ils sont restés depuis, mais nobles et francs ; son expression profonde sans double entente, son œil intelligent mais sincère. […] Il allait y avoir un salon unique qui ressaisirait la fine fleur de l’ancien grand monde revenu de l’émigration, le salon de la princesse de Poix ; si aristocratique qu’il fût, c’était pourtant le plus simple, le plus naturel à beaucoup près de tous ceux que j’ai nommés : on y revenait à la simplicité de ton par l’extrême bon goût. […] « En amour, disait-il ironiquement, madame de Staël a commenté Phèdre : ses observations sont fines, et l’on voit par la leçon du scoliaste qu’il a parfaitement entendu son texte... » Faut-il ajouter, pour aggraver le tort, qu’à cette époque madame de Staël commençait à encourir la défaveur ou du moins le déplaisir marqué de celui qui devenait le maître ? […] Dans la Préface d’Atala qui parut peu après cette Lettre d’attaque, l’auteur consignait à la fin une sorte de rétractation, mais dont les termes mêmes laissent à désirer.