Au xe siècle, un fin amateur de poésie, Cépbalas, compila toutes les Anthologies antérieures, et au xive enfin, un moine de Constantinople, Planude, plus estimable que délicat, remania encore, en augmentant d’une part et en l’écourtant de l’autre, le travail de Céphalas. […] je sais bien que cela même a pu donner quelques regrets à de doctes et fins esprits qui craignent de voir profaner ce qu’ils aiment, de voir pratiquer une grande route à travers un bois sacré. « Pour moi, j’aimais à m’y perdre, m’écrit à ce sujet un de ces fins dilettanti de l’Antiquité, et si je ne savais pas bien en reconnaître les fleurs, je sentais au moins quelque chose de leur parfum. […] J’ai réservé pour la fin quelques-unes de ses petites pièces pastorales. […] Celui même qui trouvera à redire qu’on donne trop sera le premier à s’apercevoir si vous oubliez quelque chose. « Comment, dans les notices de la fin, me fait remarquer le même correspondant, comment a-t-on omis une des plus importantes notices, celle de Paul le Silentiaire (celle de Philétas manque aussi) ? […] Dehèque serait venu à bout de la difficulté ; puis, à la rigueur, il eût pu reproduire la traduction latine de Visconti, que peu de personnes savent aller chercher à la fin de la Préface dit tome Vme de l’Anthologie de Bosch.