Le fond du Barbier est bien simple et pouvait sembler presque usé : une pupille ingénue et fine, un vieux tuteur amoureux et jaloux, un bel et noble amoureux au-dehors, un valet rusé, rompu aux stratagèmes, et qui introduit son maître dans la place, quoi de plus ordinaire au théâtre ? […] bientôt sur ce canevas si follement tracé viendra une musique tout assortie, rapide, brillante aussi, légère, tendre, fine et moqueuse, s’insinuant dans l’âme par tous les sens, et elle aura nom Rossini. […] Il y a jusqu’à la fin de délicieux détails ; mais le tout finit dans un parfait imbroglio et dans un tohu-bohu d’esprit. […] Après cette aventure de Saint-Lazare et cet échec qui signala la fin de sa Folle Journée, Beaumarchais, âgé de cinquante-trois ans, eut encore des moments de célébrité et de bruit ; mais la blessure demeura ; son crédit entre désormais dans sa période de décours, son talent aussi baisse et décline, ou du moins se remet à aller au hasard.