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307. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XI. Des éloges funèbres sous les empereurs, et de quelques éloges de particuliers. »

Auguste fit lui-même l’oraison funèbre de Marcellus, son neveu et son gendre, et de Drusus, le fils de sa femme. […] Ce monstre fut aussi orateur ; et, à ce que nous apprend Tacite18, il avait même une éloquence mâle et forte ; il avait loué Drusus son frère : il prononça l’éloge funèbre d’Auguste son beau-père, et dans la suite il eut le triste courage de faire l’éloge de son fils unique empoisonné par Séjan ; mais ce qui eût passé peut-être pour fermeté dans un autre, ne fut attribué, dans ce cœur sombre, qu’à une dure insensibilité. […] On ne pouvait guère parvenir d’un rang plus bas à un plus élevé, car il était fils d’un affranchi, et devint empereur.

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