/ 1828
466. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Lettres d’Eugénie de Guérin, publiées par M. Trébutien. »

On retrouve en elle la fille d’une race et d’une société plus antique, plus vieillie, plus usée : elle se sert d’une langue toute faite ; c’est une riche et fine étoffe un peu passée, qu’elle rajeunit avec grâce en la mettant, mais dont chaque pli ne crie pas sous ses doigts. […] Celle-ci, la fille de Genève, n’a rien hérité de Versailles, ni des élégances convenues, ni des élégances innées ni de Fonction, de la dévotion à la française et selon le cœur de Marie ; elle n’a jamais beaucoup lu, j’imagine, ni le Petit Carême de Massillon, ni Fénelon dans ses Lettres spirituelles, ni l’Introduction à la vie dévote ; elle n’a pas fait de l’Imitation son livre de chevet. […] La fille de Calvin même en s’enhardissant et en élargissant son cœur, est restée de sa race.

/ 1828