Je transcris littéralement16 : « Devant la moitié orientale du firmament humide, la mère des vaches a fait la lumière, elle s’est répandue elle-même de plus en plus large, remplissant les seins du père et de la mère (le ciel et la terre)… — Cette fille du ciel paraît soudain à l’est, vêtue de lumière ; le long du chemin de l’ordre elle va droit au but ; comme qui connaît la vraie voie elle ne séjourne pas dans les régions du ciel … — … Comme une femme désirant son mari, l’Aurore bellement parée, souriante, déclôt son sein … La vierge qui brille à l’orient attache au timon le joug des vaches rouges ; haut maintenant elle éclate, droit va sa lumière ; le feu visite chaque maison … — A ton apparition, les oiseaux quittent leur nid, et les hommes qui cherchent aussi leur nourriture ; celui qui demeure à la maison, tu apportes beaucoup de bien, Aurore divine, à ce pieux mortel. » La métaphore est très rare dans la Chanson de Roland 17. […] Je me souviens de ceci, sur une fille qui se laisse courtiser, puis rompt brusquement l’entretien : « Vous me faites souvenir, Philis, de ces chèvres qui, après avoir rempli le vase de leur lait, donnent du pied contre et le cassent », L’Astrée a fourni des lieux communs, bien plutôt que des clichés ; c’est également, pour un livre, un grand honneur. […] On lit ceci dans la recette de l’antithèse-portrait : « Si les traits d’un personnage de roman peuvent s’appliquer à toute espèce de personnes, le personnage est mauvais » ; il faut particulariser ; jamais de types, jamais d’êtres synthétiques tels que : le Roi, la Jeune Fille, le Paysan, le Héros. […] Mais peut-être que les derniers fabricants de grammaires ont érigé en règle telle licence de Racine : Vous, la fille d’un juif !