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1071. (1886) Le roman russe pp. -351

Sous un troisième on lit : “Né de père inconnu et d’une fille à mon service ; bonne conduite, pas voleur.” — Tous ces détails précis communiquaient aux paperasses quelque chose d’animé ; on eût dit que la veille encore ces gens-là étaient vivants. […] La fille, enchantée, se prit à rire, et essaya de répéter le bruit pour son plaisir ; en m’éloignant, j’entendais encore cette gamme perlée qui mourait longuement, comme un trille de rossignol, seule dans le sommeil du soir russe, sur le pays muet. […] Entrant d’aventure dans un hangar abandonné, le chasseur aperçoit un être misérable, sans forme et sans mouvement ; il reconnaît une ancienne servante de sa mère, une belle et rieuse fille jadis, maintenant paralysée et consumée par on ne sait quel mal étrange. […] C’est là, dira-t-on, une vertueuse histoire pour les petites filles, dans le genre de madame Cottin. […] Assia est une jeune fille russe, une enfant effarouchée, fantasque, vive comme une fauvette ; impossible d’oublier après l’avoir lu le portrait de cette étrange fille.

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