Verlaine, dans les Poètes maudits, le représente ainsi : « L’homme était grand, bien bâti, presque athlétique, au visage parfaitement ovale d’ange en exil, avec des cheveux châtain clair, mal en ordre et des yeux d’un bleu pâle inquiétant. » Et Mallarmé, reproduisant ces lignes dans ses Divagations, ajoute : « Avec je ne sais quoi fièrement poussé, ou mauvaisement, de fille du peuple, j’ajoute, de son état blanchisseuse, à cause de vastes mains, par la transition du froid au chaud rongées d’engelures. […] Et la petite Silvia, la fille de Manon, jouets, toilettes, poupée, et le clavecin, et le petit abbé, et le petit poète. […] En son âme d’hellène et d’érudit, la mythologie a laissé des souvenirs d’enchantement et les seuls noms des doctes filles de Nérée ont pour lui le charme des plus divines évocations : Glaucé, Cymothoé, Thoé, Protomédie et Panopée, Eunice aux bras de rose, Eulimène, Hippothoé, Et l’aimable Halie, et Amphitrite à la nage prompte, Proto, Doto, parfaite à charmer, Et Cymatolège qui dompte La sombre mer. […] Aux petits personnages « si proprets dans leur mise et si roses » de ce peintre, il oppose de vrais hommes de labours, tels qu’ils sont, « noirs, grossiers, bestiaux », et il se plaît à leur bestialité, à leur sauvagerie ; il les aime d’être instinctifs, prompts à la révolte et, en fête, vite allumés à la chair grasse des filles. […] Mais le premier qui l’abattit, un incendie prit à son clos ; et le second qui l’abattit, rentrant le soir à la maison, trouva sa fille morte sur le seuil ; quant au troisième, l’aile gauche de son grenier, dégringolant, tua les bergers et les chiens.