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836. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre I. De l’action »

Cela allait si loin que, dans le plus simple et le plus rude de tous, Corneille, le personnage disparaissait souvent, ne laissant à sa place qu’une idée abstraite et morte, sans âme ni figure d’homme, et qu’en changeant les pronoms on pouvait faire de ses plus belles scènes des dissertations philosophiques. […] Elle ressemble à ces grandes peintures de Jordaens, montagnes de corps entassés, de visages enluminés, où les chairs débordent hors de toute forme, où les couleurs exagérées s’entre-choquent, mais où toutes les figures sont vivantes et de belle humeur. […] Du reste la tête nue, un bâton à la main, des souliers de cuir de porc-épic, et pour habit une saye de poil de chèvre liée d’une ceinture de joncs marins… Je le prenais pour une bête sous la figure d’un homme. » (Il y a trop de détails, cela fait paquet, il faut abréger, fortifier, mais certes voilà une étrange figure ; cet homme est digne qu’on le fasse parler ; il ne parlera pas comme tout le monde.

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