Il ne lui suffît plus de nous vanter comme l’un des plus puissants cerveaux qui aient élargi un crâne d’homme le sophiste brillanté du concile de Sens, le philosophe qui incuba son conceptualisme équivoque dans le grossier nominalisme de Roscelin, elle veut nous prouver, par-dessus le marché, que l’amant vaniteux d’Héloïse fut le plus grand cœur qui ait jamais filtré un sang de feu dans une poitrine. […] Il a des manières à lui de caractériser l’expression des lettres d’Héloïse, que Madame Guizot trouve arrangée et déclamatoire, et nous sommes bien aise de les opposer à l’opinion de Madame Guizot… mais non pour la détruire : « Tous les passages des lettres d’Héloïse ne sont qu’une paraphrase anhélante du verset du Cantique des Cantiques… Sous les doigts de la nonne, le feu ruisselle.