Si un navire en perdition apparaît et disparaît tour à tour sur la cime ou dans la profondeur de ses lames, on pense aux périls des hommes embarqués sur ce bâtiment, on voit d’avance les cadavres que le flot roulera le lendemain sur la grève, et que les femmes et les mères des naufragés viendront découvrir sous les algues, tremblant de reconnaître un époux, un père ou un fils. — Émotion ! […] XVIII Il y a un morceau de poésie nationale dans la Calabre que j’ai entendu chanter souvent aux femmes d’Amalfi en revenant de la fontaine. […] Ce n’était plus le vent, la cloche, le pipeau, Ce n’était nulle voix d’enfant, d’homme ou de femme ; C’était vous, c’était vous, ô mon ange gardien, C’était vous dont le cœur déjà parlait au mien. […] Ce que les femmes de Calabre disaient ainsi de leur ange gardien, l’humanité peut le dire de la poésie. […] Il n’avait que vingt-sept ans, il gouverna cet ordre de femmes de son administration et de sa parole, avec une sagesse prématurée.