L’écrivain de telle phrase : « Chacune des femmes étendues avait déjà un compagnon secret dont elle créait le charme à l’image réelle de son désir enfantin » est un écrivain qui, de sa langue, n’a plus rien à apprendre. […] « La Petite classe, dit Barrès, en préface, c’est le nom charmant dont Lorrain, qui y fait figure, baptise ceux et celles qui se piquent d’avoir les opinions, les sensations, les enthousiasmes, les dégoûts, les frissons artistiques les plus neufs… Les plus jeunes, les plus naïfs, les plus séduisants et aussi les plus compliquées élégantes professionnelles, voilà ce qu’est la petite classe, en même temps que son nom souligne fort bien le goût très singulier et très décidé qu’ont les femmes de cet instant pour l’instruction. » Au vrai, je ne crois guère que les petites femmes de Lorrain aient le moindre goût pour les professeurs. […] Dans L’Adorée, roman, il analysait la jalousie ridicule et imméritée qu’inspire une jolie femme à un mari détraqué. Dans En folie, conte, même mari fatigué par des noces antérieures, même jolie femme, mais nuance spéciale de jalousie. […] Monde inexistant que le monde de Gyp, mais auquel sa virtuosité a donné une valeur de suggestion créatrice : j’entends que des femmes du dernier tiers de ce siècle ont été, sont, seront des Paulette, insensibles et chercheuses, parce que Gyp leur a fourni cette artistique figuration de l’hystérique.