L’esthétique et la critique, appliquées à la recherche de l’objet propre de la littérature ou de l’art, ont fait jusqu’ici fausse route. […] Quelles études cependant ont préparé les poètes ou les romanciers, les écrivains dramatiques ou les philosophes de l’Académie française, à discerner une bonne étymologie d’avec une mauvaise, la vraie d’avec la fausse ; — et d’autant que la fausse, en général, est la plus séduisante ? […] Qu’au surplus la déclamation soit l’écueil inévitable de l’éloquence judiciaire, on le sait ; elle l’a toujours été, elle le sera toujours ; et le plus grand des avocats lui-même, — c’est Cicéron que je veux dire, — est plein de ces « fausses beautés ». […] Cette opinion n’est pas aussi fausse, elle est beaucoup plus fausse que l’opinion contraire. […] Le Moi, content et gonflé de lui-même, dans une espèce de fausse conscience de sa violence, qu’il prend pour de la force, et de sa témérité, qu’il appelle du nom de hardiesse.