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1490. (1803) Littérature et critique pp. 133-288

On est fâché que son imagination ait pris la peine de reproduire et d’embellir les fausses doctrines qui depuis vingt ans se multiplient en France et en Allemagne, au profit de l’envie, de l’ignorance et du mauvais goût. […] À force de vouloir s’écarter des opinions reçues, on accumule des paradoxes bizarres ; quand on a pris une fausse route, on tombe d’erreurs en erreurs et d’obscurités en obscurités ; on finit par ne plus s’entendre soi-même. […] Mais, pour accréditer un paradoxe, il faut du moins lui donner quelque faux air de vérité. […] Mais leur politique étroite et fausse n’est déjà plus, et les maximes des temps héroïques renaissent sous l’influence d’un guerrier et d’un législateur digne d’eux. […] Il loua les grands hommes des plus beaux siècles de l’éloquence et de la poésie, et leur esprit comme leur langage se retrouva toujours dans celui d’un disciple qu’ils avaient formé ; c’est en leur nom qu’il attaqua, jusqu’au dernier moment, les fausses doctrines littéraires ; et, dans ce genre de combat, sa vie entière ne fut qu’un long dévouement au triomphe des vrais principes.

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