/ 2155
523. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Saint-Arnaud. Ses lettres publiées par sa famille, et autres lettres inédites » pp. 412-452

La correspondance du maréchal publiée par sa famille nous permet de pénétrer dans toute sa vie militaire des dernières années. […] Né à Paris, le 20 août 1798, d’une famille honorable (son père était préfet sous le Consulat), le jeune Saint-Arnaud fut élève du lycée Napoléon. […] Quand on ne l’a que dans des bulletins, on peut la prendre et l’affecter ; mais ici, c’est dans des lettres de famille qu’il s’épanche sur cette autre famille militaire, qui est la sienne aussi : « Pauvres soldats ! […] Il entreprend toutes choses, et sa santé, bien que si atteinte, semble d’abord suffire à tout : « Comme tous les nerfs de mon imagination sont tendus, les autres sont au repos par force. » Un bonheur lui arrive : un marabout se disant chérif, c’est-à-dire de la famille du Prophète, a travaillé les tribus arabes ; il a prêché la guerre sainte et a levé l’étendard. « Cher frère, la guerre, voici la guerre ! […] Ses lettres, conservées avec intérêt dans sa famille et publiées aujourd’hui par elle, sont tout naturellement une des productions les plus agréables de cet esprit français si vif, si net, si improvisé, et qui n’a jamais fait faute en aucun temps à nos hommes de guerre, à remonter jusqu’au vieux Villehardouin.

/ 2155