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1824. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IV : Sélection naturelle »

En pareil cas, toute modification légère qui dans le cours des âges pourrait se produire, aurait toute chance de se perpétuer, pourvu qu’elle fût de quelque façon avantageuse à l’espèce en l’adaptant plus exactement à ses conditions d’existence, parce que la sélection naturelle aurait ainsi des matériaux disponibles pour son œuvre de perfectionnement. […] L’homme garde les natifs de divers climats dans la même contrée ; il exerce rarement chaque organe nouvellement acquis d’une manière spéciale et convenable ; il nourrit des mêmes aliments un Pigeon à bec long ou court ; il n’exerce pas un quadrupède à jambes courtes ou longues d’une façon particulière : il expose des Moutons à laine épaisse ou rare au même climat ; il ne permet pas aux mâles les plus vigoureux de combattre pour s’approprier les femelles ; il ne détruit pas rigoureusement tous les individus inférieurs, mais, autant qu’il est en son pouvoir de le faire, il protège en toute saison tous ses produits ; enfin, il commence souvent son action sélective par quelque forme à demi monstrueuse ou au moins par quelque modification assez apparente pour attirer son attention ou pour lui être immédiatement utile.

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