Et dans les lettres qu’on a du roi Joseph à cette date et depuis, tant à l’Empereur qu’à la reine Julie, la contrepartie de la situation est exprimée avec une vivacité et une anxiété douloureuse et poignante : Car enfin que serai-je si on m’enlève l’armée d’Andalousie, écrivait Joseph à l’empereur (août 1810) ? […] En général, il évite d’exprimer les passions du temps et des hommes dans ce qu’elles ont de trop impétueux, de trop saillant : il pense que cela n’est pas conforme à la dignité de l’histoire. […] Le lecteur, à tous les instants aussi, et dans le détail même de la lecture, serait pénétré du véritable esprit du sujet, il en serait nourri, et au bout de ces quinze volumes l’homme réel, l’homme naturel, exprimé en mille façons, lui sortirait par tous les pores.