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529. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre septième »

L’illusion est la même ; ce sont les mêmes rayons de l’essence divine que réfléchissent la page du prédicateur et la muraille dégradée où le temps a effacé les traits du visage divin, sans effacer l’expression de bonté et l’auréole. […] Il n’y a d’évanoui que le geste ; le regard brille encore derrière tant d’expressions ou touchantes ou véhémentes, et si le son de la voix n’arrive pas à mes oreilles, l’accent pénètre jusqu’à mon cœur. […] Il insultera les pécheurs ; il leur jettera la malédiction et l’anathème ; la chaire chrétienne retentira d’expressions violentes. […] Il faut ménager de telles expressions. […] Et quelle justesse dans cette remarque générale sur l’imagination du style et de l’expression, considérée comme une qualité de génie chez les poètes !

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